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Les jours de V​é​nus

by T O D

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1.
Or que le plaisant Avril – tout fertil Donne aux plaines la verdure, Et Jupiter à son tour – fait l’amour, Je veux suivre la nature. Voicy les jours de Vénus – revenus Où fait l’amour toute plante : La terre grosse produit Et son fruit – Ore toute chose enfante Le champ descharge son sein, qui est plain D’humeur délicate et tendre Et se fiant aux beaux ans – du printans Ose sa semance rendre Tout rit : jusqu’au fond du cœur – son ardeur La bonne Venus elance L’univers de bout en bout – sent par tout Sa chatouilleuse puissance. Quand le gracieux soleil – prit son œil Pour nous donner la lumière, Je ne crois qu’un renouveau – vint plus beau A sa naissance première. Flore se regaillardit – Et verdit Et faict rajeunir le monde, Poussant d’amoureux plaisir – le désir Sur terre, en l’air, et sur l’onde. Toute espèce d’animaux – a grans saulx Par les campagnes bondissent, Et puis de Cupidon poussez, insensez De leur femelles jouyssent. Voyant le flambeau d’aymer – enflammer Les cieux, la mer et la terre, Doy-je mectre à nonchaloir – le vouloir Du Dieu qui nous fait la guerre ? Bien que jamais ta beauté n’a esté Moins de mon cœur esprovee Si est ce qu’en ce doux temps – je la sens Plus en mon ame engravée. Mon feu croit en ce beau moys – toute fois Quand l’hyver nous viendra poindre De violente froideur, - Ma chaleur Ne se pourra faire moindre. L’age du printans defaut – par le chaut, Et l’hyver chasse l’automne, Mais j’ay en toute saison - la prison Où ta beauté m’environne. Pour un autre feu nouveau – le flambeau, Qui m’echauffe la poictrine, Ne peut s’estaindre jamais : Je me pais d’une flame si divine. Comme l’animal, naissant - et croissant Dans le feu, ne sçauroit vivre S’il s’eslongnetant soit peu – de son feu Ainsi je meurs sans te suivre. En ce feu me nourris – c’est mon ris : C’est ma brusleure et mon aise : Mon plaisir, mon alyment, - seulement Je respire en telle braise.
2.
J'ai bien vécu / Et J'ai bien ri C'est sans issue / Et sans cris J'attends la mort J'ai bien vécu / Et J'ai bien joui Dans la soie cossue / De mon lit J'attends la mort Vieillesse, cesse Sénescence, flanche Vétusté, fais chier Vieillerie, finit ! J'ai bien vécu / Et j'ai vieilli J'étais prév'nu / Ça finit J'attends ma mort Vous êtes venus / Je vous souris Je n'en peux plus / C'est fini J'attends ma mort L'Aid'-soignant doux / Et tenace C'est un ange roux / Qui m'enlace Viens t'en la mort
3.
Partir 03:49
Gouter à d’extrêmes plaisir et partir sans ne jamais se soucier Ni des autres ni de soi quand au loin l’astre se noie L’âme légère s’endormir paisiblement sur un sourire Partir vers l’éternité rejoindre l’immensité Voyez à l’horizon les yeux du temps se sont éteint Voyez à l’horizon les yeux du temps ce sont les miens
4.
Les larmes 04:47
Les larmes / Tes armes / Pour que je parte pas Tout rouges / Tes yeux bougent / Pour dire Non, reste avec moi L’évidence Notre amour n’a plus rien d’une danse L’un contre l’autre Nos épines nous déchirent la peau Ta guerre / On la perd / M’oblige à fuir ton univers Tes menaces / Si tenaces / Tchao. Me font quitter l’impasse L’apparence Juste trompeuse qu’on tenait encore la danse L’un dans l’autre Plus d’sensation, j’ôte mes pas des vôtres….
5.
Victoire 03:33
Jour-ci, jour de la Victoire De l'Homme sur la Bête, joli soir Où l'Homme aime l'Homme sans histoire Aujourd'hui ce jour de Gloire Jour-ci, jour de grand Triomphe Traquée la Bête, tuée l'Immonde Toute fraîche la terre de sa tombe Enfin s'envolent les colombes Journée d'espoir en somme La Mal a quitté l'Homme Le Bien est apparu Y aura jamais plus d'cocus Mais Chhhhut... VICTOIRE et GLOIRE ! Demain vient une nouvelle ère Demain soudain solidaires Aimer, baiser sans compter Bondieuseté à satiété Vous voici tous des presque-dieux A force de Croire, religieux La tête déjà dans les cieux Vous vous espérez heureux Victoire, chantez tous fort Partout promenez son corps (Mais?) Que d'la Bête l'Homme survive La vie pas plus chétive Journée d'espoir en somme La Mal a quitté l'Homme Le Bien est apparu Mais VICTOIRE et GLOIRE ! Moi, je reste seul ce soir Hagard face au miroir J'y vois un homme sans fard Doutant de la VIC-TOI-RE.
6.
Sourde 05:10
En ces temps durs où les loups affamés rodent aux portes des fermes isolées Au fin fond d'une campagne blanche enneigée Sur sa couche Jeannette peine à accoucher Soutenue par Suzanne venue la veiller la paysanne souffre à délivrer Comme un cadeau qu'on a trop désiré Aux premières heures de Noel Sourde est née Sourde regarde les oiseaux Sourde s'envole très haut Des rêves plein la tête Ses rêves plein la tête Sourde est mouette Comme un monstre à qui l'on aurait refusé la langue et l'oreille juste l'œil pour pleurer Dans une prison de silence enfermée Sourde grimace aux regards de pitié Quand dans l'air ses mains se mettent à danser Quand par ses cris elle devient la risée Sourde se moque bien qu'on puisse se moquer Juste une larme qu'elle retient pour ne pas montrer Le seul travail qu'on veut bien lui confier C'est les vaches à garder là bas dans le pré alors toute la journée à l'ombre du pommier la tête dans les nuages Sourde peut rêver En ce soir d'orage les bêtes sont énervées La nuit est tombée il est temps de rentrer Mais sous le pommier Sourde n'est plus abritée Elle est oiseau blanc dans le ciel noir d'été Sourde est là haut avec les oiseaux Sourde restera très haut Des rêves plein la tête Ses rêves plein la tête Sourde est mouette
7.
Quand nous en serons à n plus trainer nos carcasses Quand nous en serons à n plus lacer nos godasses Quand nous tomberons en voulant monter la marche Que nos squelettes de carton seront bons pour la casse Nos regards s’uniront dans une profonde évidence Nos corps se soutiendront forts de notre connivence Quand nous aurons l’œil vitreux comme du plexiglass Quand nous mangerons à la vitesse des limaces Quand nous en seront à n plus sortir sans angoisse Quand les regards des jeunes seront pour nous des menaces Nos présences seront notre seuls biens d’importance Nos silences seront d’or comme le sont nos alliances Mais aujourd’hui nos regards se croisent et se manquent Mais aujourd’hui nos corps se toisent et se planquent Je nous avais rêvé dépendant mais heureux Ensemble quand on sera vieux Mais aujourd’hui nos présences manquent tellement d’esprit Mais aujourd’hui nos silences sont vides et sans vie Je nous avais rêvé souffrants mais heureux Ensemble quand on sera vieux Quand nous ne rangerons plus les choses à leur place Quand nous réécrirons les souvenirs qui s’effacent Quand nos goûters d’amis se feront cimetière Montparnasse Que nous quitterons la maison pour celle des patriarches Nos regards couleront comme une rivière de jouvance Nos corps se tendront la main en signe de vaillance Quand nous serons arrivés au fond de l’impasse Quand nous aurons peur que l’un avant l’autre trépasse Quand nous décideront de nous évader par le gaz Histoire de prendre ensemble le wagon première classe Nos présences seront le seul frein au choix de l’absence Nos silence seront je t’aime dans le langage des anges
8.
A l'hotel Saint Pol en bord de Seine Bal masqué invité par la Reine Fin Janvier 93 la fête promet d'être belle et le temps s'efface place à l'histoire ancienne le charivari commence à peine Bienvenue mes seigneurs au bal des ardents Gentils damoiseaux et damoiselles Dansent tout feu tout flamme au bal des ardents 6 sauvages endiablés se démènent de nobles gentihommes, le roi lui même pour éviter tous problèmes afin qu'ils en sortent indemnes torches éteintes sous peine de chatiment suprème Monsieur d'Orleans entre en scène Brûlent les seigneurs au bal des ardents les cris à l'horreur se mêlent L'enfer et ses flammes au bal des ardents Le diable et tous ses démons étaient au balcon du bal des ardents aux tisons Charles sauvé par un jupon perdit la raison la maison de France à l'abandon le charivari commence à peine Bienvenue mes seigneurs au bal des ardents Gentils damoiseaux et damoiselles L'enfer et ses flammes au bal des ardents
9.
Hambourg 03:31
Sur quelques clichés en noir et blanc d'eux 2 ils ont l'air heureux juste avant 62 Lui brun et elle blonde, pt'être un peu trop sérieux l'art d'être amoureux jusqu'en 62 Astrid Stuart Hambourg Astrid Stuart Hambourg il plaque sa guitare à l'aube de la gloire Il sourit à peine l'embrasse à bouche pleine Elle face au miroir et lui dans son regard ses photos, ses tableaux le sang dans son cerveau Astrid Stuart Hambourg Astrid Stuart Hambourg Il est jeune, le restera Jeune et beau et mort à la fois depuis 62, depuis 62 l'histoire en restera là forever young etc depuis 62, depuis 62 depuis 62, depuis 62 l'histoire en restera là forever young etc depuis 62, depuis 62
10.
C'est moi, M'as-tu reconnu C'est moi Et dix années de plus On s'croise ici Au hasard de nos vies On se sourit On a mûri Dis-moi qu'es-tu devenu ? Comment la vie t'a-t-elle rendu ? Ne revenons ni sur ta fuite en Asie Ni sur ma peine et tout ce gâchis Et tu le vois comme je suis ému Je bois tes paroles décousues Tu me racontes le meilleur de ta vie On se décompte nos amis partis Chez toi des rides sont venues Tes bras, tes doigts, rien d'inconnu Je finis par te confier mon envie De t'inviter cette nuit dans mon lit Le passé n'est pas passé Si pour s'en délivrer, il faut le cadenasser Le passé n'est pas classé Si pour s'en libérer, il faut le chasser Voilà, ce qui fut dans la rue Voilà, toi et moi résolus Tu m'as dis oui Je te rejoins cette nuit Folie, tu le rêvais donc aussi Chez moi, les rideaux sont tirés Pour toi, retrouvailles tamisées T'as sonné t'es là je suis tétanisé Perdu paumé Que faire t'oublier Mais les étoiles brillent bien plus longtemps que nos amours fragiles Mais les étoiles brillent bien plus longtemps que nos amours futiles Faut-il pour se délivrer Céder à la passion qui vous a griffé Faut-il pour se libérer S'enivrer du poison qui peut vous tuer Faut-il pour se ranimer Se gâver d'émotions quitte à étouffer Faut-il pour se raviver Appuyer faire pression sur la plaie infectée T'as sonné à l'entrée je suis tétanisé

about

"Les jours de Vénus" est le 4ème album de T O D
enregistré entre 2018 et 2020

credits

released April 2, 2021

Les jours de Vénus - texte emprunté à Amadis Jamyn / J'ai bien vécu Les larmes Victoire Quand on sera vieux Retrouvailles Sourde - textes de Freddy Viau / Le bal des ardents Hambourg - textes de Philippe Perelman / Partir - texte de régis Delbroucq / Musique / instruments et chant Régis Delbroucq /
Arrangements - mixage - mastering Cyril Orcel

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T O D Metz Robert, France

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